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mercredi 6 novembre 2013

Walking Dead: Oh Rick, what have you done.

Bon alors je hais de nouveau Rick.



Son passage bouffée délirante de la saison dernière m'avait un peu ennuyée, et je le voyais reprendre un peu du poil de la bête, redevenir ce personnage plein de ressources etc et là que fait-il? Il chasse Carol de la prison.

Oui, Carol, l'ancienne femme battue qui a perdu sa petite Sophia, Carol qui est devenue une vraie guerrière se fait chasser par le Rick-tator. Et pourquoi? Parce qu'elle a tué deux personnes infectées par la "grippe" mortelle dans l'espoir d'endiguer l'épidémie.
Déjà c'est le premier acte de prophylaxie intelligent de la série, deuxièmement, Rick n'a aucune preuve que ce soit bien elle qui l'ai fait - à part qu'elle s'est dénoncée, et enfin, c'est quand même pas lui qui va nous donner des leçons au sujet de ne pas prendre des décisions seul.

Bref, bien joué Rick, c'était vachement le moment de se séparer de quelqu'un comme Carol qui est franchement utile à la survie du groupe et qui n'a pas peur de se mettre en danger pour les autres. 

J'attends de voir la réaction de Darryl à tout ça dans le prochain épisode.

J'espère qu'il va se prendre un carreau bien placé. 

samedi 2 novembre 2013

Supernatural: Weee're off to see the wizard!

Dans l'épisode de cette semaine, les héros de Supernatural se retrouvent coincés avec la....méchante sorcière de l'Ouest?



Bon ok c'était l'épisode d'Halloween, et c'était franchement distrayant. Mais bon. Peut-être que je n'y suis pas spécialement sensible parce que je n'ai pas de passion inavouée pour le Magicien d'Oz.
Cet épisode était l'occasion de revoir le personnage de Charlie, joué par Felicia Day. Apparue dans lors de la lutte contre les Leviathans, Charlie n'était pas conçue pour rester dans la série, et de toutes façon, Supernatural est réputée pour avoir un taux de mortalité élevé pour se personnages féminins. Mais Felicia Day a fait de son personnage un véritable fan-favorite. Adulée dans la communauté geek pour sa web série The Guild, son personnage de lesbienne génie de l'informatique est devenu un second rôle régulier.
Dans l'épisode de cette semaine, les frères découvrent un ordinateur antédiluvien dans une pièce du repaire des Men of Letters, et appellent Charlie pour tenter de comprendre comment ils fonctionnent. En heurtant une étagère, Dean renverse accidentellement une fiole qui libère Dorothy, l'héroïne du Magicien d'Oz et la fameuse méchante sorcière.

Il a a une chose que je trouve dommage cela dit, et ça ne concerne pas seulement Supernatural, mais bien d'autres séries, c'est l'incapacité apparente des scénaristes à introduire des personnages féminins, ou des relations amoureuses dans des séries sans détruire la dynamique de groupe.
Je m'explique: il est convenu qu'une relation amoureuse entre deux personnages principaux peut être très dommageable à une série, mais on se demande rarement pourquoi. Quand le couple de personnages principaux est constitué d'un homme et d'une femme, la dynamique de couple joue beaucoup et très souvent sur la tension sexuelle entre les deux. On se demande quand est-ce qu'ils vont finir ensemble, quand est-ce qu'ils vont se rendre compte de, etc. Et puis ça se produit, et là le manque d'imagination est souvent flagrant.

Ou plutôt, ça n'est pas forcément le manque d'imagination, mais plutôt l'incapacité à envisager une relation amoureuse hors du cadre traditionnel. Comme si tout le piquant, toute la tension, disparaissait une fois la relation établie. Voilà pourquoi on repousse sans cesse ce moment parce qu'on sait que ça signe souvent la fin de l'histoire, comme dans les contes.

Supernatural a un problème légèrement différent: les deux personnages principaux sont deux hommes et deux frères. Si on met les fan-fiction d'ado de côté, on a donc absolument aucune chance qu'une relation se construise entre les deux. Par contre, on part systématiquement du principe qu'une histoire d'amour avec une femme ne pourrait que détruire leur complicité. Les femmes sont donc toujours présentées comme des interférences (Lisa, Amelia, Ruby, Jo) qui disparaissent rapidement et si Charlie est épargnée, c'est bien parce qu'elle est gay. 

Pourtant il serait tout à fait possible que l'un des frères, ou les deux, aient une relation longue distance, décousue avec une femme, qui pourrait être un chasseur, comme eux et qui saurait de la même manière qu'elle ne peut pas avoir de relation suivie à cause de son mode de vie. Potentiellement, c'est une série qui aurait pu avoir des personnages féminins forts et non sacrificiels, et ça n'a pas été fait. Systématiquement, quand un Winchester se met en couple, c'est en mode popote, et ça signe l'arrêt de son activité de chasseur. Les femmes "bien" sont systématiquement associées au foyer et à une vie rangée et donc à l'arrêt de la série, et les autres à une tentative de séparation des frères et donc à...l'arrêt de la série.

Je trouve donc assez dommage de ne pas réussir à envisager les relations amoureuses sur un mode un peu plus complexe que le triptyque maison/monospace/labrador. Ce sera peut-être pour une prochaine fois, ou une prochaine série.

American Horror Story: Coven

En tant que fan absolue de films d'horreur, j'avoue avoir trépigné d'impatience avant la sortie de la première saison d'American Horror Story, complètement accrochée par le pitch de la série. Et je n'ai pas été déçue, j'étais déjà accrochée à mon canapé dès le générique, glauque à souhait:



La première saison se concentrait sur l'histoire de la famille Harmon, qui après une crise conjugale tente de se reconstruire en achetant une maison victorienne à Los Angeles, splendide demeure étonnamment peu chère qui va bientôt se révéler hantée par de vicieux fantômes. Mais les démons du passé sont souvent plus insidieux que les véritables spectres.
L'originalité d'American Horror Story est de traiter un scénario par saison, mais en conservant les mêmes acteurs, ce qui évite l'effet film à sketch que pourrait avoir une série de ce genre. C'était pas exemple le même écueil auquel Supernatural a rapidement été confronté, et qu'elle a réussi à contourner en pariant progressivement plus sur la mythologie de la série que sur les cas traités par les héros. Le fait de conserver les mêmes acteurs aurait pu être totalement raté si ceux-ci n'étaient pas excellents. Or ils le sont, même les plus jeunes, comme l'étonnant Evan Peters, et les vétérans comme Jessica Lange, actrice oscarisée qui signe ici son grand retour.

La deuxième saison d'AHS nous emmenait dans un hôpital psychiatrique, peuplé de bonnes sœurs démoniaques, de médecins nazis, de monstres et même d'aliens. Mais au delà de l'intrigue, ce qui est toujours étonnant dans cette série, c'est le sous-texte. Ainsi dans cette saison, le cœur du sujet c'est jusqu'où est-on prêt à aller pour réussir, jusqu'à quels mensonges, quelles compromissions, et avec quelles conséquences.

La saison 3 a commencé le 9 octobre dernier et se concentre cette fois-ci sur un groupe de sorcières de la Nouvelle Orléans. Le message de fond n'est pas encore clair, mais on se délecte de voir Jessica Lange en sorcière puissante, obsédée par sa propre survie, et accompagnées de deux figures locales ayant réellement existé, la tueuse en série Delphine Lalaurie et la prêtresse vaudou Marie Laveau. Nouvelle venue parmi les acteurs d'origine, Gabourey Sidibe, qui s'est faite découvrir dans Precious sera certainement un ajout intéressant au casting, et je ne parle même pas de Kathy Bates, la mythique actrice de Misery, dans le rôle de Mme Lalaurie.

Si vous ne connaissez pas la série, allez-y sans crainte!

Ou presque...!